LE PROJET
- Construction d’un orgue pour l’église paroissiale Saint Sixte II de Pérols.
- Veiller à son bon entretien, à sa mise en valeur et à sa sauvegarde.
- Promouvoir son rayonnement dans la Ville de Pérols et au-delà, en suscitant notamment une riche activité culturelle et pédagogique autour de l’instrument.
ACQUISITION
Acquisition d’un orgue du XVIIIème siècle
Cet instrument exceptionnel, symbole de notre patrimoine culturel, sera installé dans l’église Saint Sixte II de Pérols courant de l’année 2026, où il contribuera à enrichir la vie artistique et musicale de la communauté.
L’orgue, qui a été soigneusement démonté par le facteur d’orgues Jean Bruggeman est en ce moment restauré dans son atelier en Belgique, pour préserver son authenticité et sa sonorité unique. Les concerts, les événements liturgiques et les manifestations culturelles contribueront à faire connaître ce projet et à fédérer les énergies.
La présence de cet instrument permettra également de sensibiliser les générations futures à l’importance de la musique et de notre patrimoine historique.
C’est un trésor qui va non seulement embellir notre cadre de vie, mais aussi rassembler les habitants autour de la musique et des arts, déclare le Père Thierry Fèbvre curé des paroisses Stella Maris.
DESCRIPTION DE L’ORGUE
- Buffet d’orgue
Il s’agit d’un buffet d’orgue ancien (1763) restauré au 20ème siècle après avoir été maltraité à la toute fin du 19ème siècle (pneumatifié et changement de la composition d’origine) L’orgue d’origine avait été réalisé par François-Joseph Coppin (1718-1771) vraisemblablement pour la paroisse Saint-Jacques de Nivelles qui était sa paroisse dans laquelle il habitait rue de Mons. Il habitait dans la maison de son beau-père le maître menuisier de grande réputation duquel on a conservé à la Collégiale de Nivelles d’importants travaux (chaire de vérité, autels, …) et qui portait le nom de Nicolas Bonnet (Coppin avait épousé le 26 septembre 1750 Jeanne Bonnet). Nicolas Bonnet travaillait régulièrement avec un des sculpteurs les plus importants en Europe à l’époque de la transition du baroque vers le classicisme du nom de Laurent Delvaux (1694-1778). Je pense que les sculptures et ornementations du buffet de l’orgue sont de la main de Philippe Lelièvre ornementiste qui travailla à la Collégiale avec Delvaux et Bonnet .Une des filles de Nicolas Bonnet épousa Adrien Rochet qui fut lui aussi un facteur d’orgues de grand renom et qui par acte notarié s’engagea à apprendre le métier d’organier à Antoine Coppin (1767-1843) le fils de François-Joseph Coppin. Le fils d’Antoine Coppin sera également facteur d’orgues mais décèdera à l’âge de 23 ans. On parle donc ici d’un buffet d’orgue de l’école Nivelloise.
- Claviers
Les claviers sont dits « à mécanique suspendue ». Ce type de mécanique est fidèle aux mécaniques d’orgues du 18ème siècle et produit un toucher léger et précis. Les touches sont plaquées en poirier et les dièses sont en ébène. Les claviers comportent 54 touches et le pédalier 27. Les touches des claviers sont en cèdre et les touches du pédalier en chêne. Les cadres tant des claviers que du pédalier sont également en chêne.
- Sommiers
Les sommiers datent du 20ème siècle et sont dans un excellent état. Les tables et chapes de ces sommiers sont munies de rondelles pour assurer un excellent enchapage sans perte de vent par des fuites au niveau des registres. Les soupapes sont en ayous et recouvertes de feutre et de peau de mouton. Ces soupapes sont collées en queue. Les ressorts des soupapes sont en laiton. Les laies des sommiers sont vissées. Les cadres des sommiers sont en chêne et la table en multiplies marin. Les chapes sont en chêne et les faux-sommiers en tulipier de Virginie.
- Mécanique générale
Les mécaniques de l’orgue, tant celles des soupapes que celles des registres sont toutes réalisées en chêne, laiton et acier. Les tirants de registres de section carrée en chêne sont munis d’un bouton tourné également en chêne. Les vergettes sont en bois d’ayous. Les abrégés sont en chêne et laiton. Les rouleaux octogonaux sont munis de fers en laiton pour transmettre le mouvement aux registres des sommiers. La mécanique de cet orgue est donc simple et solide et ne demande pas grands entretiens.





Composition de l’orgue
- Au clavier de Grand Orgue :
Montre 8 – Prestant 4 – Doublette 2
Fourniture III-IIII – Bourdon 8 – Flûte de 4
Cornet IIII – Trompette – Clairon.
- Au clavier de Positif :
Bourdon 8 – Flûte bouchée 4 – Quarte 2 – Principal 2
Larigot 1 1/3 – Mixture III – Nazard 2 2/3 –
Tierce 1 3/5 – Cromorne 8.
- A la Pédale :
Soubasse 16 – Basse 8 – Basson 16 – Trompette 8
Donc 22 registres, soit un orgue de 1500 tuyaux. Les tuyaux de façade sont en étain-plombs Tous les tuyaux sont dans un très bon état et de bonne qualité.
L’orgue est accordé au LA 440 suivant le tempérament égal.



ENRICHIR LES ACTIVITÉS LOCALES
- Agir sur la diversité des publics, l’accessibilité et à l’offre culturelle
– En contribuant à réduire les inégalités territoriales par une action régulière et structurante à l’échelle de la Ville de Pérols, mais également à l’échelle de son territoire proche. L’association travaille ainsi en collaboration avec les acteurs de la politique culturelle de la commune et des élus.
– En rapprochant l’offre culturelle au plus près de tous les publics avec des programmations pour les établissements scolaires, actifs et retraités.
- Agir en faveur du lien social
En agissant contre l’isolement qui existe pour des raisons sociales, culturelles ou tout simplement pour des contraintes telles que le handicap, la maladie, la vieillesse…
Tout au long de l’année des rencontres entre les publics et les artistes accueillis au cours de la saison. Ces rencontres seront proposées à l’issue des représentations.




